Les précurseurs millénaires


Pythagoras

1. Les 4 éléments
Nous devons cette notion à Pythagore. Lui qui disait que « Tout est nombre » est surtout connu pour ses travaux sur la géométrie. Mais les philosophes grecs en réalité œuvraient dans tous les domaines de la connaissance dont celui de la santé.
La théorie des quatre éléments « eau, air, terre, feu  » est présente chez la plupart des penseurs pré-socratiques et a été interprétée par chacun d’eux. Pythagore associait les éléments aux états du corps : eau/humide, air/sec, terre/froid, feu/chaud. En l’homme, cela avait pour écho les quatre humeurs constitutives : eau/phlegme ; air/sang ; terre/atrabile ; feu/bile.

2. Les 4 humeurs    
Un siècle plus tard, vers 400 av. J.-C., les travaux d’Hippocrate de Cos redéfinissent les quatre éléments en quatre tempéraments toujours reconnus depuis en naturopathie. Ces tempéraments sont le lymphatique, le bilieux, le sanguin, le nerveux. A chacun de ces tempéraments correspond un mode réactionnel face aux agents stressants ou pathogènes. Ils ont également des besoins nutritionnels, des façons de gérer l’énergie et des capacités digestives différentes.

3. La contribution de Hildegarde de Bigen    
Hildegarde de Bigen, religieuse bénédictine qui vécut au XIIème siècle en Allemagne, nous apporte en héritage principalement ses travaux sur les plantes médicinales et l’alimentation. Dans les causes et les remèdes, son ouvrage le plus connu ( Causae et curae ), elle écrit ceci :  » il faut prendre tout aliment et toute boisson avec mesure et sagesse, retenue et mesure, pour ne pas être affaibli par les humeurs de toutes sortes qui s’y trouvent et pour que la nature, face aux tentations diverses du plaisir, n’excède pas sa mesure.  »
Beaucoup de ses connaissances établies empiriquement mais aussi , dit-elle,  » par des visions « , ont été confirmées depuis par des données scientifiques, par exemple sur les propriétés du buis, du cassis, de la sève de bouleau…

 

 

Une approche holistique de l’individu et du bien-être

La naturopathie est une discipline « carrefour » : s’y croisent les grandes méthodes naturelles de santé qui vont êtres présentées. S’y articulent aussi les divers plans de réalité de l’humain ( physique, émotionnel, spirituel, énergétique…). Le tout intégré dans un certain milieu, un cadre de vie avec lequel il interagit.

1. LA DÉFINITION DE L’OMS
L’OMS, qui reconnaît cette discipline, nous donne un socle pour la définir :  » un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques « .
Cette conformité aux lois et besoins du vivant sera le socle constant de ma future pratique. On cite souvent en latin ce propos d’origine anglaise, Primum non nocere (d’abord ne pas nuire). C’est également l’adage de la médecine mais celle-ci peut parfois avoir une vision analytique de l’individu. Les moyens employés par la naturopathie visent, quant à eux, à rétablir un équilibre vital et à restaurer nos capacités d’auto-guérison.

2. UNE APPROCHE HOLISTIQUE GLOBALE    
Le naturopathe va s’intéresser aux causes du symptôme et va même en identifier la fonction ! Une éruption cutanée, par exemple, peut être une crise curative, un processus d’élimination par lequel le corps tente de se débarrasser d’un problème ; elle peut aussi être le fait d’un terrain (c’est-à-dire l’état de l’individu à un moment déterminé, relatif à son équilibre) devenu déséquilibré, trop acide ou encrassé notamment. Dans ce cas une lotion, même naturelle, sur cette éruption ne peut être considérée comme un soin naturopathique. Il ne s’agit pas de se l’interdire, mais de l’intégrer dans une approche globale qui devra commencer par un bilan de vitalité.